UN ASSASSIN DANS LA VILLE

 

L’inspecteur Sekekchoz prend tranquillement son café matinal dans son bureau. C’est une habitude à laquelle il est très attaché. Tous les matins il s’accorde ainsi un petit quart d’heure avant de commencer son travail en fumant sans trop se presser sa première cigarette. À cette époque son quartier de Lille est plutôt paisible. Quelques immeubles de bureaux dans le centre, des magasins et entrepôts autour de la gare, le reste étant composé uniquement de d’immeubles anciens. Son quartier est l’endroit rêvé pour un jeune policier, à condition qu’il ne soit pas ambitieux, et c’est son cas, sa tache actuelle est de s’occuper de la circulation et d’animaux perdus. Quelques querelles entre voisins et parfois un ivrogne ou deux. Sa dernière enquête l’avait placé au fait de l’actualité.

Il regardait par la fenêtre ce qu’il se passait dehors quand, soudain, le téléphone sonne :

- Inspecteur Sekekchoz ! C’est l’inspecteur Némard ! On vient de nous informer qu’un dénommé Carries Adam se trouverait dans votre secteur. Voici son signalement : vingt deux ans, 1,80 mètre, cheveux blonds en brosse, taches de rousseur. Je vous envoie sa photo par fax.

- Ah, bon !

- L’homme est très dangereux

 

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quand la radio interrompt de nouveau son programme :

« Demain matin, des cars de police viendront ramasser tous les écoliers de la ville. N’envoyer pas vos enfants à l’école. Attendez que le car s’arrête à votre porte… »

Pierre se sent soulagé. Demain, Fleur aura une arme et les filles seront protégées par la police.

La nuit se passe sans incident. Le matin en partant au travail, à 7 heures, il n’est pas trop inquiet. Tout au long du chemin, il croise des policiers. Ils ont du recevoir des renforts et la radio n’annonce rien de nouveau.

Son entreprise se situe derrière la gare, dans un quartier quasi désert. De loin, il aperçoit sa vitrine d’exposition brisée. Il s’éloigne et stoppe plus loin à l’abri des regards et téléphone à la police. L’inspecteur reçoit l’appel et conseille à Pierre de rester éloigné, le temps qu’il aille voir ce qu’il en est ! Des policiers resteront en alerte, prêt à être opérationnels.

Jean SEKEKCHOZ se gare devant la vitrine brisée. Il fait l’étonné et se rapproche pour constater les dégâts. Il entre regardant autour de lui et une forme se lève brusquement derrière une baignoire, un fusil au poing.

- Par ici, mon p’tit gars ! Et pas de blagues, hein !

Sur le coup, Jean n’a qu’une seule pensée. S’il est là, les habitants sont en sécurité.

 

6    à suivre